lundi 14 décembre 2015

Kekko?

Hier, je vous ai laissés dans le métro en route pour le quartier Harajuku l'ouest de Tokyo.
J'y suis arrivée sous une petite pluie finalement. En sortant du métro près du parc Yoyogi, c'était la cohue des grands jours. Je ne me rappelais pas que ce coin est aussi celui de Omotesando, "la rue Neuve" locale. Et ici, tout est ouvert le dimanche.
À cause de la pluie, je cherchais un Lawson ou un 7-11 pour m'acheter un de ces parapluies transparents. J'en ai pas trouvé de suite mais suis tombée sur la boutique GAP qui faisait une journée spéciale "tout à -50%"... Si ma petite valise prise pour une seule semaine de voyage n'avait pas été aussi remplie, je pense que j'aurais passé l'après-midi dans l'énorme building de 3 étages qu'est le Gap tokyoite... Heureusement pour mon programme et mon portefeuille, je suis assez vite resortie et ai rejoint comme prévu le parc Yoyogi tout près.

Dés l'entrée, l'un des énormes Tori nous accueille. C'est vraiment un objet que j'aime, tout de bois massif et simple. Il faut parcourir plusieurs centaines de mètres sur un chemin traversant une forêt assez dense pour passer sous le Tori jumeau du premier, puis un plus petit et pénétrer dans la cour du sanctuaire Meiji Jingu. Vu que j'avais traîné, il était quasiment 16h et la nuit tombait déjà doucement. Ce fut donc une autre lumière que lors de notre dernière visite: des lampions et autres torches éclairaient les chemins vers les lieux de prière. C'était aussi le début d'une cérémonie de mariage, le cortège des mariés et leur suite chatoyaient de mille couleurs par la variété des kimonos.

Je dus quitter le sanctuaire assez vite. Il était réservé pour la cérémonie. Sur le retour, je traversai le jardin du Meiji Jingu et à nouveau, les couleurs automnales rendaient les paysages magnifiques.

Après cette longue marche, j'ai encore parcouru Omotesando, ses grandes avenues décorées pour Noël et ses bâtiments abritant de grandes marques rivalisant de paillettes et d'architecture pour se mettre en avant. Je suis rentrée à l'hôtel fourbue et fatiguée.
Chris m'y a rejointe dans le même état. Sa présentation s'est très bien passée mais à présent, envie de calme!

Nous avons vite fait nos valises pour les laisser au ryokan qui nous accueillera mardi soir. Nous sommes allés les y déposer puis manger un morceau au Kamiya bar, l'une des plus anciennes Isakaya de Tokyo. Bon et sympathique.

De retour à l'hôtel, nous avons passé un moment détente au Onsen en prévision de la journée d'aujourd'hui où nous sommes partis pour Nikko...

Il y a un vieux dicton japonais qui dit qu'on ne peut dire kekko (magnifique) avant d'avoir vu Nikko... Nous allons vérifier ça!

Donc, ce matin, debout plus tôt qu'à l'accoutumée pour attraper un train jusqu'à Nikko, ville au nord de Tokyo à environ 150km.
Voyage sans encombre suivi d'un bus jusqu'à notre hôtel, le Turtle Inn, un ryokan typique le long de la rivière. Le check in n'étant pas avant 2 bonnes heures, nous partons pour une belle balade, mise en bouche avant la visite des l'ensemble des temples, jardins et mausolée qui font de Nikko sa renommée. Près du Ryokan, se trouve le parc des pierres qui porte bien son nom. Il arrive à un chemin le long duquel se trouve 70 bouddhas tous vêtus d'un tablier et d'un bonnet rouge. Ce chemin longe une belle rivière dont le lit est né d'une éruption volcanique.
Ensuite, nous avons décidé sans réelle conviction de voir le musée de Nikko, qui est situé dans l'un des plus grands palais impériaux entièrement en bois jamais construit et le seul encore en état. Nous vous avions raconté dans nos premiers posts que rien n'est réellement vieux au Japon puisqu'ils se plaisent à reconstruire à l'identique. Cette villa impériale, appelée Tamozawa villa, ne déroge pas à la règle. Elle fut commencée à l'ère Edo par la famille du même nom et offerte à la famille impériale à Akasaka à Tokyo. Elle fut ensuite démontée et reconstruite pour devenir la première partie de cette villa fin du 19eme siècle. Une autre famille l'agrandit pendant l'ère Meiji puis elle servit de résidence à l'empereur actuel durant les bombardements de 1944 à Tokyo. On y voit d'ailleurs dans les jardins des vestiges d'abris souterrains contre les bombardements.

Elle fut complètement restaurée fin des années 90 et est ouverte au public depuis 2000.
C'est définitivement une architecture que Chris et moi aimons beaucoup et nous n'avons pas regretté la visite: Des panneaux coulissants pour séparer les pièces, des tatamis partout... Le pourtour de la villa est fait de terrasses et couloirs vitrés qui permettent d'en faire le tour. Il y a également de nombreux jardins intérieurs comme dans les villae romaines. Et tous ces jardins sont très bien entretenus tout comme celui autour de la villa au milieu duquel coule un petit ruisseau. Que l'on se sent bien en s'asseyant sur le sol d'une de ces terrasses...

Finalement, nous avons quitté ce musée, trouvé un combini (style de night shop japonais nettement mieux achalandé que chez nous), acheté quelques onigiris et du thé et rejoint le ryokan pour nous poser avant d'aller dîner...

Nous y sommes depuis une petite heure, je vous laisse pour aller en essayer le Onsen dans lequel coule une source chaude...

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