Ce matin, nouvelle étape dans notre périple: nous quittions Kyoto pour passer deux nuits à Hiroshima... Comme d'habitude, le Shinkasen fut rapide et très confortable et en un peu plus de deux heures, nous étions à bon port. Un tramway nous permit ensuite de rejoindre l'hôtel... Deux nuits dans un lit comme chez nous! J'aime bien les ryokans mais les futons restent un peu spartiates à mon goût :-)
A peine débarrassés de nos sacs, nous partons pour un tour 65 ans en arrière au parc du mémorial situé à quelques pas de l'hôtel. Le soleil est à nouveau de sortie!
En chemin, nous avons testé la paella locale avec des baguettes et un verre de sangria, histoire d'un peu changer de style culinaire.
Pour les désespérants, Hiroshima fut entièrement rasée le 6 août 1945 par Little Boy, la première bombe atomique utilisée comme arme. 140.000 personnes en moururent les 4 premiers mois et d'autres en meurent encore aujourd'hui.
La proximité de l'épicentre (600 m au dessus du sol) a été transformée en un grand parc regorgeant de mémoriaux et musées. Notre visite a débuté au nord du parc par le dôme de la bombe A (Genbaku Dômu).
C'est la ruine d'un bâtiment industriel des années 20 dont les structures résistèrent à l'impact, sans doute parce que juste en dessous. Il fut souvent question de les démolir pour effacer les traces douloureuses mais finalement, après que tous les autres vestiges furent abattus, le bâtiment fut conservé soigneusement et est restauré pour rester en l'état d'après la bombe.
Autour du dôme et partout dans le parc, des milliers d'écoliers sont présents pour venir étudier la paix comme ils nous expliquent lors de sorties scolaires. Certains se regroupent même en chorales et chantent autour d'un piano le long du fleuve. L'ambiance est sérieuse et bonne enfant à la fois. Nous aurons maintes fois l'occasion de parler à ces jeunes, même un peu trop à notre goût. En effet, ayant des rapports de visites à remplir, ils nous abordent sans relâche par petits groupes de 3 à 5 et nous questionnent. Au bout de 3 groupes, nous connaissions les réponses par coeur!
Et à chaque fois, pour nous remercier, ils nous offrent des grues en papier, origamis charmants devenus communs dans le Japon suite à la bombe. Une petite fille atteinte de leucémie 10 ans après Hiroshima décida de fabriquer 1000 grues de papier, la grue étant symbole de longévité mais elle mourut avant d'y parvenir et ses camarades de classe terminèrent son travail. Depuis, les grues de papier sont monnaie courante et nous les rencontreront tout au long de la balade dans le parc.
Le parc du mémorial de la paix (Heiwa-kôen) est parsemé de monuments commémoratifs:
le cénotaphe reprenant les noms de toutes les victimes connues, une Flamme de la paix censée ne pas être éteinte tant qu'une arme atomique existera sur terre (bref, jamais quoi!),
un Monument des enfants pour la paix inspiré par la petite fille aux grues de papier, couvert de guirlandes de grues multicolores apportées par les écoliers et deux musées que nous avons visités. L'un montre les évènements qui ont conduit à la guerre et au bombardement et l'autre est dédié aux victimes et aux témoignages des rescapés. Bref, j'avoue, quelques larmes ont coulé au fil du parcours mais je suis contente de l'avoir fait et je trouve que de notre côté de l'océan, on ne parle pas trop de cet aspect asiatique de la 2ème guerre mondiale.
Hiroshima est devenue le centre de la lutte contre les armes atomiques. Par exemple, le maire de la ville envoie, lors de chaque essai nucléaire, systématiquement une lettre au chef de l'état concerné pour lui demander l'arrêt des armes nucléaires. Cela se ressent dans tout le musée avec un message style peace and love (pas dans le sens hippie du terme mais plutôt dans le sens "on sait de quoi on parle question horreurs et cela ne doit plus arriver") omniprésent sans tomber dans le drame, peu ou pas de photos des dégâts humains, mais des témoignages écrits et oraux, simplement relatant les faits selon leur vision des choses...
Tout ce tour nous a pris un peu plus de 3 heures et fourbus, nous avons regagné notre chambre histoire de vider notre sac des dizaines de grues en papier qu'on nous avait offertes. Nous sommes finalement partis faire un tour dans le quartier à la nuit tombante et avons mangé un okonomiyaki de porc, calamars et crevettes avant de définitivement nous retirer pour la nuit! Demain s'annonce encore comme une longue journée!
A peine débarrassés de nos sacs, nous partons pour un tour 65 ans en arrière au parc du mémorial situé à quelques pas de l'hôtel. Le soleil est à nouveau de sortie!
En chemin, nous avons testé la paella locale avec des baguettes et un verre de sangria, histoire d'un peu changer de style culinaire.
Pour les désespérants, Hiroshima fut entièrement rasée le 6 août 1945 par Little Boy, la première bombe atomique utilisée comme arme. 140.000 personnes en moururent les 4 premiers mois et d'autres en meurent encore aujourd'hui.
La proximité de l'épicentre (600 m au dessus du sol) a été transformée en un grand parc regorgeant de mémoriaux et musées. Notre visite a débuté au nord du parc par le dôme de la bombe A (Genbaku Dômu).
C'est la ruine d'un bâtiment industriel des années 20 dont les structures résistèrent à l'impact, sans doute parce que juste en dessous. Il fut souvent question de les démolir pour effacer les traces douloureuses mais finalement, après que tous les autres vestiges furent abattus, le bâtiment fut conservé soigneusement et est restauré pour rester en l'état d'après la bombe.
Autour du dôme et partout dans le parc, des milliers d'écoliers sont présents pour venir étudier la paix comme ils nous expliquent lors de sorties scolaires. Certains se regroupent même en chorales et chantent autour d'un piano le long du fleuve. L'ambiance est sérieuse et bonne enfant à la fois. Nous aurons maintes fois l'occasion de parler à ces jeunes, même un peu trop à notre goût. En effet, ayant des rapports de visites à remplir, ils nous abordent sans relâche par petits groupes de 3 à 5 et nous questionnent. Au bout de 3 groupes, nous connaissions les réponses par coeur!
Et à chaque fois, pour nous remercier, ils nous offrent des grues en papier, origamis charmants devenus communs dans le Japon suite à la bombe. Une petite fille atteinte de leucémie 10 ans après Hiroshima décida de fabriquer 1000 grues de papier, la grue étant symbole de longévité mais elle mourut avant d'y parvenir et ses camarades de classe terminèrent son travail. Depuis, les grues de papier sont monnaie courante et nous les rencontreront tout au long de la balade dans le parc.Le parc du mémorial de la paix (Heiwa-kôen) est parsemé de monuments commémoratifs:
le cénotaphe reprenant les noms de toutes les victimes connues, une Flamme de la paix censée ne pas être éteinte tant qu'une arme atomique existera sur terre (bref, jamais quoi!),
un Monument des enfants pour la paix inspiré par la petite fille aux grues de papier, couvert de guirlandes de grues multicolores apportées par les écoliers et deux musées que nous avons visités. L'un montre les évènements qui ont conduit à la guerre et au bombardement et l'autre est dédié aux victimes et aux témoignages des rescapés. Bref, j'avoue, quelques larmes ont coulé au fil du parcours mais je suis contente de l'avoir fait et je trouve que de notre côté de l'océan, on ne parle pas trop de cet aspect asiatique de la 2ème guerre mondiale.
Hiroshima est devenue le centre de la lutte contre les armes atomiques. Par exemple, le maire de la ville envoie, lors de chaque essai nucléaire, systématiquement une lettre au chef de l'état concerné pour lui demander l'arrêt des armes nucléaires. Cela se ressent dans tout le musée avec un message style peace and love (pas dans le sens hippie du terme mais plutôt dans le sens "on sait de quoi on parle question horreurs et cela ne doit plus arriver") omniprésent sans tomber dans le drame, peu ou pas de photos des dégâts humains, mais des témoignages écrits et oraux, simplement relatant les faits selon leur vision des choses...
Tout ce tour nous a pris un peu plus de 3 heures et fourbus, nous avons regagné notre chambre histoire de vider notre sac des dizaines de grues en papier qu'on nous avait offertes. Nous sommes finalement partis faire un tour dans le quartier à la nuit tombante et avons mangé un okonomiyaki de porc, calamars et crevettes avant de définitivement nous retirer pour la nuit! Demain s'annonce encore comme une longue journée!
Tout a fait d'accord on parle pas assez de impérialisme militaire japonais.Pearl Harbour et toute la suite. Il fallait bien en finir sans quoi ou serions nous?
RépondreSupprimerHenri