mercredi 25 mai 2011

Oh! Un temple. Et encore un. Et un autre...

Aujourd'hui, après un petit-déjeuner traditionnel, nous avons l'intention d'une part de flâner dans les deux asa-ichi (marchés du matin) et d'autre part de profiter de nous promener dans les quartiers vallonnés de Shiroyama-Koen et de Teramachi à l'est de Takayama. Nous allons donc beaucoup marcher. Vu le programme, nous ne tardons pas à quitter l'hôtel et sommes en route avant 9h.

Nous partons d'abord pour le marché renseigné comme le plus conséquent : le marché Miya-gawa. Il se tient sur la rive est de la Miya-gawa entre Kaji-bashi et Yayoi-bashi. Remarquez les mots gawa et bashi. Ils reviennent fréquemment dans les noms de certains lieux géographiques. Ils signifient respectivement rivière et pont. Le marché se tient donc le long de la rivière entre deux ponts. Une fois arrivés à son entrée, nous constatons rapidement que les étals sont peu nombreuses. Et même si les marchands ayant pignon sur cette rue sont tous ouverts, nous aurons vite traversé le marché. Qu'à cela ne tienne, il y a toujours à découvrir. Dans ce marché, on y vend aussi des aliments, de l'artisanat, des objets de cuisine, des jouets, ou encore des souvenirs. Ainsi, arrivons nous à reconnaître les différentes variétés de tubercules que nous retrouvons de temps à autre dans nos assiettes ou encore le sansai, ce légume de montagne que nous avons goûté pour la première fois à Hakone avec des soba, les algues, etc. Dans la catégorie souvenir, il en est un typique de la région : le sarubobo. Ce sont des petites poupées de tissue rouge vêtues de bleu ou noir dotées de membres pointus et d'un visage dépourvu de trait. Jadis, elles étaient confectionnées par les obaasan (les grands-mères) et constituaient pour ainsi dire les seuls jouets des enfants. Aujourd'hui, ils sont offerts aux gens que l'on affectionne. Nous visitons également des magasins de baguettes ... et découvrons que certaines peuvent coûter jusqu'à 70€. Ayant atteint le bout du marché, nous revenons à son entrée par la berge de la Miya-gawa. Petite balade au bord de l'eau très agréable, au cours de laquelle nous pouvons admirer des carpes, des canards, et même un héron.

L'étape suivante est à un peu moins d'un demi km au sud : le marché Jinya-mae devant le temple Takayama-jinya qui est de l'autre côté de la Miya-gawa près du Naka-bashi. Le marché se tient sur un petit parking et ne doit compter tout au plus qu'une vingtaine d'étals. La majorité des produits sont alimentaires, et la plupart des vendeurs des "petits vieux". Un marché bien plus authentique que le précédent. Notre tour terminé, il n'est que 10h30, bien plus tôt que prévu. On met le cap sur le Shiroyama-Koen.

Le Shiroyama-Koen, littéralement château montagne parc, est un magnifique parc à la végétation luxuriante. Ils comportent plusieurs circuits pédestres sillonnant les vallons et les collines et reliant les différents sites historiques comme les vestiges du château Takayama-jô au sommet d'un colline, un château du 17ème siècle de la famille gouvernant la région de Hida, mais également divers temples dont le Dairyuji se trouvant à côté d'un cimetière à la lisière de la forêt. Nous sommes tout d'abord montés jusqu'au château, puis nous sommes redescendus au parc pour enfants à l'entrée du parc afin de nous restaurer.

Cette fois, nous optons pour un repas léger au vu de la température, car oui il fait plein soleil. Nous prenons quatre yakitori et deux yakitoumorokoshi, le tout arrosé d'un thé vert très léger et glacé. Le yakitori est une brochette de poulet grillé et assaisonné de sauce soja, et le yakitoumorokoshi un épis de maïs également grillé et assaisonné de sauce soja. Délicieux ! Les batteries rechargées, nous reprenons la route vers l'autre côté du parc jusqu'au temple Dairyuji avec pour objectif de rejoindre le quartier Teramachi. Ce quartier abrite une bonne douzaine de temple, parfois l'un à côté de l'autre.

Le temple Dairyuji n'a rien d'exceptionnel si ce n'est un cimetière sur plusieurs terrasses où les tombes sont collées les unes aux autres tant qu'il est parfois difficile d'éviter de marcher dessus. Ce cimetière est à la lisière du parc et impose une ambiance particulière, mélange entre beauté, efficacité et silence. Nous essayons ensuite de rejoindre tant bien que mal le quartier Teramachi. Les cartes touristiques n'étant pas d'une grande précision, nous devons finalement nous rabattre sur le GPS de mon mobile pour retrouver notre route. Cet errement temporaire nous a permis de découvrir un quartier purement agraire avec ses serres, champs et autres plantations, et un autre purement résidentiel. J'apprécie particulièrement ce genre de perspective, car un pays ce ne sont pas que les sites historiques, spirituels et autres attractions. C'est également la vie de tous les jours. Une autre image bien plus réelle en somme.
Finalement, nous retrouvons le quartier Teramachi et visitons dans l'ordre les temples suivants, tous à flanc de colline : Nikishiyama, Seidenji, Soyuji, Zennoji, Hokkeji, Tenshoji, Higashiyama Shinmei Jinja, Sogenji, Tounin, Daiohji, Higashiyama Hkusan Jinja, Unryuji et Eikyoin. Certains sont en très bon état, d'autres très simples. Ceux qui s'enfoncent loin dans la forêt et haut sur la colline se dressent d'une atmosphère certaine. Alors que d'autres offrent de magnifiques jardins zen. Et c'est sans compter ceux qui sont entourés d'habitation et où l'on peut apercevoir au dessus d'un rempart des vêtement qui sèchent au vent pratiquement par dessus. Et je ne compte pas tous les mini-temples que nous avons pu croiser à l'un ou l'autre coin de rue. Autrement dit, ils font partie du décors et ne se démarquent pas plus que par leur nature.



Nous redescendons vers l'hôtel en passant par les quartiers préservés et une des routes principales bordées de magasin. L'occasion de goûter une glace au matcha et de faire quelques emplettes (et d'exercer mon japonais plus que balbutiant). Nous profitons ensuite d'un moment de calme au minshuku pour nous reposer, préparer notre départ pour Kyoto, regarder quelques épisodes de Naruto Shippuden et passer au onsen. L'heure du souper sonne. Un festin de roi, encore une fois. Je ne m'en lasse pas. Plein de petits mets différents dont des sashimis ou encore du hida-gyu en sauce. Ainsi se termine cette journée ensoleillée.

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