dimanche 29 mai 2011

Promenades sous la pluie.

Il n'a pas cessé de pleuvoir toute la nuit ... encore et encore. Au point que malgré le réveil nous nous sommes rendormis jusqu'à ce que la réception nous appelle 10 minutes avant la fin du petit-déjeuner pour nous rappeler que ce dernier nous attendait. Il n'y a pas à dire, le service du Ryokan Shimizu nous enchante. Nous bondissons hors du lit, nous nous habillons et descendons avaler ce petit-déjeuner avec les pieds un peu lourds au vu de la journée mouillée qui nous attend. Oui, il est prévu que la pluie continue toute la journée.

Le ventre plein et moins maussades nous nous mettons en route pour le sanctuaire de Fushimi-Inari et ses milliers de torii. Bien que le sanctuaire soit à un peu plus de 2 kilomètres de notre ryokan, nous optons pour le train au vu de la météo, train que nous ne devons pas payer grâce à nos JR Pass. Direction donc la gare de Kyoto. On attrape le train (ligne Nara) et descendons 2 arrêts plus loin à la station Inari. Rien de bien compliqué. A peine sorti de la station Inari, que nous apercevons un immense torii vermillon de l'autre côté de la rue. Cela doit être par là. D'ailleurs, pour un dimanche si pluvieux, nous ne sommes pas seuls. De nombreux japonais sont également en route pour le sanctuaire.

Le sanctuaire Fushimi-Inari est dédié au culte de Inari, considérée aujourd'hui comme la divinité de la montagne où se trouve le sanctuaire, protectrice des pompiers et des prostituées. Elle est également vénérée pour sa fertilité, pour la naissance et pour l'annonce de certains dangers. Elle est symbolisée par un renard (Inari), renard que l'on trouve par milliers au sein du sanctuaire.

La visite du sanctuaire se résume pour les non-croyants comme nous en une balade au travers des bois, suivant des escaliers et des chemins tortueux nous emmenant en haut de la colline. Dit ainsi, cela peut sembler plutôt banal. Mais c'est sans compter l'atmosphère très particulière du sanctuaire. La plupart des chemins et escaliers sont agrémentés d'une multitude de torii en enfilade ... à ce point resserrés que l'on finit par parcourir des couloirs vermillons. L'effet est bien réel dans cette forêt luxuriante, les ruisseaux et petits torrents qui dévalent la pente non loin de là, les lanternes par ci par là, les brume et la pluie parfois battante. Oui, on a bel et bien l'impression de voyager pour un autre monde. Mais une fois que l'on est bien trempé le charme peut se rompre ;).



Après une belle balade de deux heures, le bas de nos pantalons trempés, nous retournons pour la gare de Kyoto et décidons d'y trouver un restaurant. A suivre les différents panneaux, en particulier le panneau "Ramen restaurants", notez le pluriel, nous arrivons au 11ème étage d'un bâtiment juste au-dessus de la gare. Ce bâtiment s'avère être un immense Inno de 11 étages qui retiendrait plus d'une femme pendant toute la journée. Le dernier étage est presqu'entièrement composé de restaurants, tandis qu'au dizième, une grande partie se compose d'une petite dizaine de restaurants de ramen.

Après avoir fait le tour de la plupart des restaurants, nous optons pour le Tonkatsu-wako où l'on sert des tonkatsu, du porc pané. Odile et moi commandons, en japonais, une espèce d'omelette avec des tonkatsu et des oignons accompagnés de riz, d'une soupe miso avec des coquillages, une salade de choux et de pickles. Franchement, et bien c'est délicieux.


Nous sortons repus et bien décidés à continuer notre journée qu'importe la pluie. Une petite pause café au Starbucks et puis direction Ginkaku-ji, temple zen. Nous nous y rendons en bus, avec bien moins de difficultés que la première fois vu que nous connaissons son fonctionnement maintenant.

Le Ginkaku-ji, appelé également le pavillon d'argent, est entouré d'un jardin zen. Pour la petite histoire, le pavillon n'est pas recouvert d'argent bien qu'il devait l'être. Une guerre ayant éclaté avant la fin de sa réalisation, son recouvrement bien trop onéreux ne fut finalement pas exécuté. Et le bâtiment, qui devait être un monument ostentatoire, est maintenant pris en exemple pour montrer le raffinement dans la simplicité de la culture Japonaise.

Les chemins accessibles nous amènent à travers les différents jardins à flanc de colline où nous découvrons des mousses, des bambous, des arrangements de sables, des rivières, des étangs, des azalées, et bien d'autres végétaux que l'on entretient sans en donner l'impression. Le pavillon s'y insère magnifiquement et le tout est un tableau vivant où chaque élément semble être à la place qui lui est dû. Et la pluie ne l'entache nullement. Malheureusement, aucun banc pour s'asseoir et se laisser imprégner de l'atmosphère. Après 30 minutes, nous arrivons à la fin de la promenade. Déjà. De plus en plus mouillés malgré nos parapluies, nous ne refaisons pas un second tour, d'autant qu'il est déjà presque 17h. Nous sortons et nous nous dirigeons vers le tetsugakuno-michi, le chemin des philosophes.


D'après le routard, le chemin des philosophes a été nommé ainsi en souvenir d'un philosophe japonais qui aimait s'y promener. Et c'est vrai qu'il est magnifique. Il longe une rivière depuis le Ginkaku-ji pendant 2km jusqu'à un autre temple. Au printemps, il doit être encore plus magnifique au vu des nombreux cerisiers qui l'ombragent. C'est ainsi que nous terminons notre journée de promenades, sous la pluie.

 Nous rentrons en prenant le bus, passons à un combini pour acheter notre encas du soir (des onigiris) et rentrons au ryokan. Demain, les pluies devraient continuer. Apparemment la saison des pluies a déjà commencée. Ce n'est pas très grave. Il ne fait pas froid, et mis à part le fait d'être mouillé, cela n'est pas désagréable. Demain, nous continuerons notre découverte de Kyoto.

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