vendredi 20 mai 2011

Fééries, fantaisies, spirituels, vertiges et néons.

Aujourd'hui nous avions programmé un réveil ... mais qui n'a pas sonné (sic). Heureusement, subissant moins le jetlag, je me suis réveillé à 7h50. A croire que j'ai finalement décalé mon rythme GMT+2. Nous avons donc pu profiter du petit-déjeuner et arriver à temps à notre rendez-vous à Gotanda avec Mathieu, Lisa et Meï.


Nous sommes ainsi partis pour Mitaka. En chemin, Mathieu nous a quittés pour se rendre à son travail et nous avons continué jusque Shinjoku, pour ensuite prendre un deuxième train jusque Kichijoji. Nous n'étions pas encore arrivés à destination. Il nous fallait prendre encore un curieux bus.


Ce dernier nous a amené au musée du studio Ghibli qui a notamment produit "Mon voisin Totoro" que notre Rawette affectionne tant. Le musée ne peut se visiter que si l'on a réservé une entrée au préalable, réservation que l'on peut effectuer dans la plupart des combinis (petits supermarchés ouverts 24h/24). Autre contrainte: aucune photo ne peut y être prise à l'intérieur. C'est bien dommage, car il y a beaucoup à rapporter. Néanmoins, nous nous sommes consolés avec la rencontre du grand Totoro, et du gardien de Laputa, le château dans le ciel.



Le musée en lui-même est une habitation originale à l'image des créations du studio éponyme. Mais ce n'est bien évidemment pas tout. On peut assister à un court-métrage original, s'imprégner de la féérie propre aux animations même avec de vieilles techniques, admirer plusieurs études, croquis et story-boards notamment celles de Princesse Mononoke ou de Porco Rosso, découvrir l'environnement dans lequel Miyazaki travaillait, ou encore en apprendre sur la production d'un film d'animation. Pour terminer, les petits peuvent se rendre dans un chat-bus géant. Et les plus grands compenser leur frustration de ne pouvoir en faire de même en dépensant leur argent dans un magasin. Suite à quoi nous avons pris un encas au café du musée, histoire de prolonger le plus possible la visite de ce musée ... tout à fait adaptée aux petits comme aux grands.


Nous étions venus en bus, nous sommes repartis à pieds afin de profiter du parc Inokashira se trouvant juste à côté du parc. Une balade d'une grosse demi-heure avant d'atteindre la station de Kichijoji. Nous remettons le cap sur Shinjuku, et puis Harajuku, où nous quittons Lisa qui rentre avec une petite Meï bien fatiguée de cette grosse matinée.

Harajuku est un quartier offrant trois facettes : verdure et spirituel, modes et fantaisies, architecture et luxe. Nous avons commencer par cette dernière en nous dirigeant vers Omotesando.

Ce sont un peu les Champs Elysées de Tokyo. Beaucoup de grandes marques, qui cherchent toutes à s'abriter dans une architecture originale et ... intéressante ... enfin selon certains. Il est vrai que certains bâtiments sont intéressants. Odile et moi ne sommes peut-être pas assez sensibles à l'architecture. Mais très sincèrement, nous n'y avons pas découvert des bâtiments qui méritent tous les superlatifs que nous avons pu lire à leur propos dans divers guides. Franchement, tout cela est quelque peu surfait. Cependant, c'est l'occasion d'observer deux particularités de l'urbanisme tokyoïte. D'une part, vous pouvez découvrir côte à côte un immense building et un humble temple ou encore une petite résidence. D'autre part, la notion de mitoyenneté est pratiquement absente. La plupart des constructions possèdent quatre façades même si à peine un mètre sépare deux bâtisses voisines. Ceci donne lieu à de mini-ruelles voire des interstices si petits que même un homme ne pourrait s'y faufiler.
 
Nous sommes ensuite redescendus vers l'Ouest et avons emprunté Takeshita-dori et ses rues attenantes. On y trouve de multiples magasins de jeunes et de mode branchée, des jeunes au look divers et variés, un starbuck (et un Frapuccino matcha), et parfois des cosplayeurs. Et même si je n'ai pas grand chose à rajouter à son sujet, je m'y suis plu à m'y promener.

En fin de parcours, nous nous sommes ensuite dirigés vers le parc Yoyogi. En chemin, nous sommes passés sur un pont où, parait-il, se retrouvent de nombreux cosplayeurs le dimanche. Mais nous n'étions pas dimanche. Qu'importe, nous avons continué avec pour destination le Sanctuaire Meiji Jingu, abritant l'un des plus beaux temples shintoïstes du Japon. Lors du parcours, nous sommes passés sous trois toriis, une sorte de porte érigée à l'entrée des temples permettant de voyager du monde physique au monde spirituel. Une promenade tout en contraste avec les quartiers que nous venions de quitter.
Contraste pour contraste, nous sommes revenus sur nos pas et repris le train jusque Shinjuku. Sa gare est immense comportant plusieurs stations satellites, et écoulant un flux continu de personnes impressionnants. J'ai cherché un point de vue afin de rendre l'impression de cette immensité, mais je n'ai pas trouvé. C'est en marchant dans ses différents couloirs et quais, que l'on peut réellement l'appréhender. Mais nous ne sommes pas venus pour la gare. Nous espérions observer Tokyo au coucher de soleil depuis le Metropolitan Gouvernment Office (la maison communale) de Tokyo, se situant du côté ouest de la gare. Malheureusement, après vingt minutes de marche, nous avons découvert que son observatoire au 45ème étage était fermé désormais plus tôt pour des raisons d'économie d'énergie. Nous sommes rabattus sur un building non loin, le Sumitomo. Finalement, c'était mieux, puisque son observatoire était, lui, au 51ème étage.

Nous avons terminé notre balade à Shinjuku, en passant du côté est de la gare pour découvrir le quartier du Kabuki-cho et en particulier le Golden Gai. Des milliers d'enseignes lumineuses criardes illuminent les rues principales probablement destinées à attraper le regard mais se limitant désormais à garder sa place parmi cet océan de néons. Le Golden Gai est par contre bien moins extravagant et abrite pleins de minuscules établissements et bars où l'on ne doit pas tenir parfois à plus de 5 personnes dedans.

Il était passé 19h lorsque nous avons rejoint la gare de Shinjuku pour rejoindre à nouveau nos amis tokyoïtes chez eux, pour un repas maison. A nouveau, succulent: spaghettis aux oeufs de morue, à la crème et au chiso.


Nous les avons quitté vers 21h30, car ce soir nous devons faire nos bagages. Demain, nous partons pour le weekend avant de revenir pour une nuit à Tokyo.

4 commentaires:

  1. Terrible le Totoro :-) (vous pouvez le "planquer" dans vos bagages??? ^^') Profitez-bien !!!! - Jon

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  2. pas la peine, on en a déjà un à la maison ;-) (enfin, Mara en a un)

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  3. L'absence de mitoyenneté, c'est contre les séismes. Les bâtiments peuvent osciller chacun à leur rythme quand la rigidité d'un ensemble le condamnerait à l'écroulement.

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  4. Cela n'est donc pas fortuit comme nous le pensions. Nous n'avons pas encore assez intégré le paramètre séïsme que pour faire le rapprochement. Merci Mathieu pour l'éclaircissement :)

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