mardi 31 mai 2011

Dernier jour à Kyoto

Comme tous les matins nous nous levons ni trop tôt ni trop tard, 8h. Le temps de petit-déjeuner, nous allons à la gare. Nous y réservons tout d'abord nos places de train pour Hiroshima. Et oui demain nous quittons déjà Kyoto. Une très agréable ville où nous y prenons déjà un petit rythme quotidien. Les réservations effectuées, nous attrapons le bus 205 pour Daitoku-ji.

Le Daitoku-ji est un temple zen bouddhiste et un complexe de temples secondaires, l'ensemble est parait-il magnifique. Il nous faut 40 bonnes minutes pour l'atteindre. On paie en sortant du bus comme il se doit et nous nous dirigeons vers le Daitoku-ji où nous comptons visiter son plus beau temple secondaire, le Daisen-in, classé trésor national du Japon. Le Daitoku-ji se présente comme un immense quartier résidentiel où les allées de pierre et de graviers sont bordées d'arbres et les résidences sont des temples. L'ambiance y est effectivement particulière. Certains temples comme le Daitoku-ji peuvent être admirés des allées, d'autres sont entourés d'enceintes empêchant ainsi d'être vus. Après avoir quelque peu déambulé par-ci et par-là, nous atteignons le Daisen-in.

A son entrée, quelques jardins secs s'y présentent et l'on retrouve le ton zen si particulier. Dans l'attente d'être émerveillés, nous sommes quelque peu abasourdis par la réception qui nous y faites. Certes, l'interdiction de photographier y compris les jardins est frustrante, mais c'est la première fois que l'accueil est si peu aimable et accueillant. De plus, nous jouons de mal chance, car un groupe d'écoliers arrive en même temps que nous. Nous patientons que le groupe passe devant nous, et faisons le tour de cet unique bâtiment et admirons les jardins qui l'entourent tout en lisant la notice explicative en anglais qui nous a été remise à l'entrée. Peu réceptifs suite à cet accueil et cette atmosphère bruyante, nous sortons de cette visite déçus. Et puis autant nous ne pouvons apprécier la construction particulière des jardins zen, autant il nous est difficile d'avaler le symbolisme que le rite y pose.  Déçus donc, nous décidons d'écourter notre balade dans le Daitoku-ji, d'autant qu'il est déjà 11h20 et nous partons pour le Kinkaku-ji à un peu moins de 20 minutes à pieds.

Le Kinkaku-ji, appelé également le temple du pavillon d'or et également patrimoine UNESCO, est probablement l'un des sites les plus connus et visités de Kyoto. Et malgré la basse saison touristique, nous pouvons le constater. Beaucoup de monde, des écoliers et des touristes japonais et étrangers. Trop de monde à mon goût. Enfin bon, il fallait bien que cela arrive un jour ou l'autre. Le temple est célèbre du fait de son pavillon en bordure de lac, pavillon complètement recouvert d'or. Il faut l'avouer c'est splendide, même avec plein de monde autour. Et comme tous les temples et autres pavillons, le pavillon a brûlé et a été reconstruit et recouvert d'or. Nous suivons la promenade fléchée et balisée, profitons autant que faire se peut des jardins ... et nous sortons du site presque sans nous en rendre compte. Le pavillon est certes magnifique ... mais la visite me laisse à nouveau quelque peu sur ma faim. Espérons que la visite suivante sera meilleure.

Nous marchons à nouveau pendant 20 petites minutes avec pour objectif le Ryoanji (le temple du dragon) également patrimoine UNESCO. Ce temple appartient également à une école bouddhique zen et est célèbre pour son jardin sec aux 15 pierres. Le temple est situé au sein d'un immense parc composé de divers jardins humides et secs et d'un grand étang où flottent de nombreux nénuphars.

Mais revenons au temple lui-même et son jardin de 15 roches. Elles sont placées de telle manière qu'il ne soit possible de les voir toutes en même temps, à moins de prendre de la hauteur littéralement ou symboliquement. N'ayant pas atteint l'illumination ou ne possédant d'hélicoptère, nous nous sommes donc contenter de contempler que 14 rochers à la fois. Les pièces centrales, bien que délaissées par la plupart des visiteurs, sont elles également très jolies, en particulier les portes sur lesquelles sont dessinées d'immenses dragons. Cette fois, la visite est bien agréable, et l'affluence moins importante excepté pour le jardin de 15 rochers. Nous nous baladons donc avec grand plaisir sur le site et apprécions chaque jardin que nous pouvons découvrir sur notre chemin. Nous sortons du Ryoan-ji vers 13h30 et prenons le bus pour la gare de Kyoto. Il est grand temps de manger et ce midi, c'est Ramen. Nous comptons essayer l'un des restaurants au 10ème de l'Isetan JR, cet immense Inno au-dessus de la gare de Kyoto.


Arrivés à bon port, nous grimpons les 10 étages et commandons nos ramens : oeufs, nori, tranches de porcs, poireaux, pousses de bambous, oignons et bien sûr ramens, le tout dans un bouillon très foncé et poivré. Dé li cieux ! L'après-midi ayant bien commencé, il est plus que temps de nous mettre en chemin et de nous ... séparer exceptionnellement. J'ai en effet envie de jouer au Go, et j'ai trouvé un salon de Go non loin de la gare. Odile pendant ce temps là a pour intention de faire les courses dans l'Isetan et de visiter non loin de la gare, le To-ji. Il s'agit d'un temple bouddhiste japonais célèbre pour sa pagode à cinq étages.

Je me rends donc au salon de Go, où il faut payer ses parties. Je rentre donc dans un petit salon avec de vieux papys qui jouent au Go. On me regarde comme un extraterrestre. On me sourit et on finit par appeler la propriétaire ou gérante, je ne pourrais vous dire. Après divers échanges en anglais et japonais, je réussi à me faire comprendre. On me demande mon niveau que j'exprime en japonais : " go dju kyu". Cela les fait apparemment bien sourire. Certes, je ne suis pas encore très fort. L'homme le plus jeune de la salle se propose de jouer avec moi. Et nous commençons une partie avec 9 pierres d'handicap. Fort impressionné par l'endroit et la barrière de la langue et quelque peu rouillé, cela doit bien faire un mois que je n'ai plus touché une pierre, je n'exerce pas mon meilleur jeu. Enfin, je perds de quelque point mais la partie était plaisante. Mon adversaire ayant semble-t-il apprécier mon jeu, me propose une autre partie avec 7 pierres que j'accepte avec enthousiasme. Cette fois, je sens que je jouerai mieux. Je commence très bien et assure mes territoires. Mais il se refait assez vite en jouant l'influence et commence à délimiter un gros mojo au centre. Mais je compte et j'ai de l'avance. Il joue malin et rusé. Il me teste sans cesse. Je me permets d'en faire de même à quelques reprises. Nous sourions tous les deux. La partie est très plaisante. Au final, je gagne de 10 points et apprends qu'il est 1 dan. Il semble un peu surpris mais content ... et n'avait apparemment pas compté pendant la partie. Nous nous remercions et il quitte le salon. Je paie et en fais de même, il est déjà 17h45 suite à ces deux parties d'une bonne heure chacune. Je retourne au Ryokan où Odile me retrouve quelques minutes plus tard.

Ce soir est quelque peu chargé : blog, bagages, lessives, et souper. Pour une fois nous sortons manger à l'extérieur ce soir. Nous allons goûter les okonomiyaki sorte de pizza japonaise au Kyo Chabana. Et bien, c'est oishii (délicieux). Les légumes restent frais, et pourtant tout le reste est grillé. Un régal.

2 commentaires:

  1. Le pavillon d'or ce n'est effectivement pas ma tasse de thé. Il y un seul point de vue magnifique (là où vous avez pris la photo) et sinon le jardin est absolument quelconque.

    La prochaine fois vous devriez plutôt visiter le Kyomizu-déra.

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  2. ah oui! Kyomizu-dera est vraiment magnifique, même si les touristes sont aussi nombreux.

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