Finalement, nous atteignons notre destination finale, Ogimachi, Shirakawa-go. Il est 14H50. A remarquer que depuis Takayama, les nuages se sont finalement résolus. Tout au long du trajet, la pluie n'a cessé de tomber.
Shirakawa-go est un village inscrit au patrimoine mondial de l'humanité connu pour ses gassho-zucchuri, des maisons à l'architecture particulière. Les maisons sont en effet construites avec un toit haut et extrêmement pentu afin de supporter d'abondantes chutes de neige. Le volume sous les toits était généralement utilisé pour la culture des vers à soie, le séchage de plantes médicinales ou encore de conserver le chaume au sec. Nous nous rendons dans l'un de ces trois principaux hameaux : Ogimachi avec 59 gassho-zukuri.
Premier contact avec le village, le parking ... heureusement, la déception est de courte durée lorsque nous prenons conscience que nous sommes à l'extérieur du village et qu'il faut le rallier en empruntant un beau pont piétonnier traversant une grosse rivière agitée. Et graduellement, le charme du village nous ensorcelle. Des toits se dessinent petit à petit sur la berge opposée que nous rejoignons ... et les caractéristiques gassho-zukuri se dévoilent à nous. On ne peut les rater. Nous continuons jusque l'un des premiers que nous rencontrons, le Koemon. Voilà où nous dormirons ce soir, dans un minshuku. Ha oui, il pleut toujours et de plus en plus fort.
Nous séjournons dans un minshuku, le B&B japonais. Au programme, chambre japonaise, souper et petit-déjeuner japonais. Le Koemon est magnifique, et nous nous ne pouvons que nous dire que l'intérieur sera de même ordre. Après nous être annoncés en sonnant, la propriétaire vient nous accueillir et nous présenter sa maison et les règles en vigueur. Bien entendu, nous enlevons d'abord nos chaussures à l'entrée et nous la suivons jusqu'à notre chambre. En court de route, nous entrapercevons la salle à manger comportant un foyer en son milieu. J'ai l'impression de voyager dans le temps. La chambre, quant à elle, donne directement sur un joli petit jardin comptant notamment un petit étang. La propriétaire, nous présente le village, les différents musées et gassho-zukuri que nous pouvons visiter, mais aussi le seul onsen du hameau, le Shirakawa-go no yu.
Une fois renseignés et les modalités d'enregistrement accomplies, nous nous mettons en route pour visiter le village sous la pluie. Très vite, il devient nécessaire d'acquérir un parapluie afin de pouvoir photographier sans mouiller l'appareil. Nous nous arrêtons donc à la première échoppe que nous rencontrons ... et qui n'est pas bien loin de notre minshuku. Et nous acquérons le parapluie transparent bon marché, typique au Japon.
Pour redescendre, nous optons pour un petit chemin escarpé et piétonnier qui nous amène presque à la sortie du village. Ceci nous permet de le découvrir par un autre côté, offrant une image beaucoup plus rurale puisque beaucoup de rizières s'y concentrent. Ensuite, nous rejoignons, avec l'intention de le visiter, un des gassho-zukuri que nous avions croisé avant de quitter le village pour rejoindre le point de vue : Nagase-ke qui fut le lieu de résidence des médecins des médecins du clan Maeda. On y découvre un espace de vie authentique avec un butsudan, une petite mezzanine accueillant autrefois les employés, une exposition de matériels et divers ustensiles dont certains agraires ou dédiés à l'élevage et l'exploitation de vers à soie. Le grenier revêt une très belle ambiance. Suite à cette petite visite, nous retraversons le village dans sa longueur mais cette fois du côté de la rivière et rentrons au Koemon afin de nous reposer une petite heure avant le souper servi à 18h30.

La journée se termine, je termine ce post assis en tailleur à la table basse, Odile est couchée sur le futon, la pluie tambourine l'étang.
Vous avez eu droit à la gymnastique ce matin ?
RépondreSupprimerCa nous donne envie d'y retourner.
Le panorama est terrible. Presque surréaliste.
RépondreSupprimerC'est toujours luxuriant la végétation?
@Mathieu la gymnastique ??
RépondreSupprimer@Jonathan Dans cette région, oui c'est le cas. Car c'est montagneux et donc dès que c'est montagneux il y a moins de maisons et plus de verdure. Mais il faut remarquer que de manière générale les villes ont su garder ou organiser des espaces verts. J'ai d'ailleurs assez étonné à Tokyo.
Comment se passe la communication dans ces régions plus reculées, comparé a Tokyo? Toujours en anglais ou bien vous devez tenter quelques mots de jamponais?
RépondreSupprimerBcp moins d'anglais qu'à Tokyo, mais certains le parlent et le comprennent comme la propriétaire de notre minshuku. Sinon, on se débrouille avec des gestes, et/ou du japonais de base. Franchement, les bases ne sont pas très compliquées et valent la peine. Et quand on peut placer une politesse cela fait toujours plaisir. Ou placer un "c'est parfais", ou "compris." cela facilite bien la vie.
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